Article du Paris Normandie du 11 novembre 2015
» Le fond de l’air est frais entre les élus Verts et communistes rouennais et le président de la Métropole lorsqu’il est question de pollution et de mobilité.
Au conseil municipal de lundi soir, à l’heure de présenter une motion « Pour une ville respirable… », l’adjoint EELV Jean-Michel Bérégovoy s’est demandé si Frédéric Sanchez (PS), « ne le baladait pas » sur la question de la mise en place d’une tarification plus solidaire des transports en commun « où depuis dix-huit mois rien n’avance ». « Arrêtez, ce n’est pas si simple ! Ne faites pas de démagogie », s’agaçait Yvon Robert (PS) sur le siège d’à côté.
Enjeu politique
Face à eux, le communiste Didier Chartier, partisan assumé de la gratuité, acquiesçait ostensiblement aux propos de son collègue écologiste, rappelant néanmoins qu’il était « conscient qu’il fallait procéder par étapes sur ce dossier ». Mais visiblement l’impatience commence à le gagner lui aussi.
Car pour les deux élus, ce sujet n’est pas qu’une question de santé publique et de développement des modes de déplacement collectifs. C’est aussi un enjeu politique. Lorsque début 2014, les responsables locaux du PCF acceptent de rejoindre Yvon Robert avant le premier tour des municipales (contre l’avis de leurs militants), la question de la gratuité des transports en commun est l’un des points essentiels de l’accord pour lequel Frédéric Sanchez mouille personnellement le maillot. Idem pour le groupe des Verts qui, pour apparaître sur la liste du maire sortant au second tour, obtiennent notamment la promesse d’une étude pour réfléchir à la meilleure façon d’inclure des critères liés aux revenus sur les abonnements des utilisateurs du réseau Astuce. Mais depuis, à l’exception du ticket Moderato* passé à 5 € pour dix voyages, pas grand-chose n’a bougé. «
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