Article du Paris-Normandie du 8 septembre 2015
Écoles. Avec ou sans porc… La restauration scolaire s’interroge. Même si elle ne convainc pas toujours, la proposition d’une alternative végétarienne pourrait satisfaire autant les exigences religieuses que laïques.
Quand en 2013, Bois-Guillaume s’associe à Rouen pour la préparation des repas de sa restauration scolaire, Gilbert Renard, le maire, fait retirer du règlement intérieur la possibilité d’un repas de substitution les jours où du porc serait servi. « Je voulais effacer cette notion religieuse dans une école laïque », explique-t-il aujourd’hui, sans grande conviction d’ailleurs, puisque le syndicat intercommunal assure, lui, servir 75 repas de substition aux cantines de Bois-Guillaume, représentant 7 à 8 % des 950 écoliers de la commune. Sans que personne n’y trouve à redire.
Sur le même principe, hier, à Rouen, un tiers des 6 000 demi-pensionnaires a mangé de la dinde plutôt que de l’émincé de porc proposé au menu. « Cela semble convenir à tout le monde », résume Frédéric Marchand, élu en charge des affaires scolaires, pas moins laïc que le maire de Bois-Guillaume.
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