Article du Paris-Normandie du 29 novembre 2016
[Extraits]
Grand-Mare. Les commerçants installés sur la dalle du centre commercial dénoncent une insécurité et un manque d’attractivité.
« Je suis pour une aide d’urgence »
Adjoint au maire de Rouen en charge de la coordination des outils de la démocratie participative et de la politique de proximité, Jean-Michel Bérégovoy (Les Verts) s’occupe également des Hauts-de-Rouen.
Les commerçants du centre commercial sont à bout. Comment expliquez-vous cette situation ?
Jean-Michel Bérégovoy : « Je connais très bien la situation, puisque je connais très bien ce quartier et ces commerçants. J’ai participé à une vingtaine de réunions avec eux. Il est clair que le contexte est très difficile pour eux parce qu’il peut exister très clairement un sentiment d’insécurité, parce que la Grand-Mare est un quartier enclavé et que le centre commercial est lui-même enclavé. Enfin parce qu’il y a aussi des changements d’habitude dans les modes de consommation. Sur ce dernier point, il ne faut pas non plus se voiler la face. »
Estimez-vous normal qu’une coiffeuse ferme la porte de son salon derrière chaque client parce qu’elle ne se sent pas en sécurité ?
« Je ne peux que le regretter. Maintenant, je pense qu’il faut faire la différence entre insécurité et sentiment d’insécurité. Je comprends cette situation de stress, il faut la faire descendre. C’est d’ailleurs pour cela que nous avons installé des caméras de vidéosurveillance. Les choses doivent s’apaiser. »
Les commerçants ont l’impression d’être abandonnés par les pouvoirs publics. Vrai ou faux ?
« Je ne pense pas que l’on puisse dire cela. Énormément de choses ont été faites à la Grand-Mare, beaucoup d’argent a été investi pour rénover le quartier, pour l’améliorer. Maintenant, après le grand projet de Ville, il faut développer un grand projet de vie. Il faut redonner de la valeur à ce quartier, relancer une dynamique commerciale pour ce centre. »
Ils réclament une aide d’urgence. Qu’en pensez-vous ?
« Je suis pour une aide d’urgence. La période de Noël peut être propice à des actions sur la dalle ; je pense que c’est possible. Vous savez, quand on lâche le terrain, d’autres le prennent. La nature a horreur du vide. »
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