Communiqué de presse du 31 mai 2018
Depuis le samedi 19 mai dernier, un collectif d’associations et de militant.e.s ont investi un bâtiment communal à Rouen afin de donner refuge à des familles et des personnes sans-abris.
Notre groupe s’est particulièrement engagé dans le soutien à l’accueil des migrants, avec le maire de Rouen, car nous considérons que les villes doivent prendre leur part de responsabilités.
C’est pour cela que nous avons soutenu l’action du collectif des Hauts de Rouen et mis en place une convention qui permettait un accueil dans des conditions plus humaines, même si la ville n’a pas la capacité budgétaire pour se substituer à l’Etat, ni au Département.
Le nombre de personnes hébergées dans l’immeuble du Hameau des Brouettes (160) prouve par l’exemple qu’il existe bien un manque de places d’hébergement sur le territoire de la Métropole Rouennaise, contrairement à ce qu’ont pu indiquer madame la préfète et monsieur le député LREM Damien Adam.
C’est pour cela que nous en appelons à la mobilisation de l’Etat et du Département de la Seine-Maritime, laquelle sera déterminante pour la mise en œuvre d’une solution.
Car une alternative existe : la ville est prête à ouvrir l’ancienne école Colette Yver et à passer une convention avec une structure qui organisera l’accueil. Mais cette ouverture ne pourra se faire qu’avec la mobilisation financière de l’Etat et du Département.
Une demande a d’ores et déjà été faite en ce sens à la préfecture.
La mise en œuvre de cette possibilité est d’une nécessité absolue si l’on veut que les choses se passent dans le calme et sans intervention des forces de l’ordre ; ce que nous appelons de nos vœux.
En effet, la vente du bâtiment du Hameau de Brouettes est imminente. Le projet qui suivra consistera en l’aménagement de logements sociaux étudiants, tout aussi nécessaires.
C’est pour cette raison que notre groupe n’a pas souhaité conforter le collectif dans sa demande, à savoir reproduire ce que nous avions pu faire sur les Hauts de Rouen. Nous ne pouvions nous engager dans des promesses intenables compte tenu de la vente du bâtiment, utile pour poursuivre notre action de proximité, de solidarité et d’accompagnement à l’insertion des migrants.
Dans l’attente de cette vente et de l’ouverture de Colette Yver, il nous apparait nécessaire de fournir un minimum de prestation permettant d’y tenir des conditions sanitaires minimales dans le bâtiment actuel qui devra être libéré rapidement.
Pour Décidons Rouen, les co-présidents :
Françoise Lesconnec & Jean-Michel Bérégovoy