Pollution de l’eau et de l’air dans la CREA : Les solutions sont là, les responsables non.

Communiqué de presse du vendredi 13 décembre 2013

 

L’eau et l’air, c’est la vie. Garantir leur qualité est un enjeu de santé publique. Les solutions pour les préserver sont connues mais peu ou pas appliquées. Deux cas concrets :

Eau

Le captage d’eau potable de Fontaine-sous-Préaux est depuis plusieurs années pollué par un herbicide d’origine agricole, le chlortoluron. On pourrait agir, mais le plan d’action récemment proposé par l’Etat est une coquille pratiquement vide : sur la base du volontariat, les agriculteurs sont « invités » à réduire de 6% en 3 ans les quantités d’herbicides épandues.

Résultat : rien ne change et depuis la mi-novembre l’eau distribuée dans la partie nord de Rouen, venant du captage de Fontaine-sous-Préaux, dépasse à nouveau la norme européenne en chlortoluron. En effet, à cette période de l’année, le chlortoluron est épandu sur les céréales d’hiver et peut être ensuite lessivé et rejoindre les eaux du captages en cas de fortes pluies.

Faute de courage politique face au puissant lobby de l’agriculture intensive, les rouennais vont donc continuer à avoir de l’eau contenant du chlortoluron à leur robinet.

Air

Depuis plusieurs jours la concentration en particules fines dépasse le seuil d’alerte en Haute- Normandie. Là aussi les responsabilités sont connues : circulation, chauffage, agriculture, industrie, avec des pics de pollution mesurés en proximité du trafic automobile.

Là aussi les solutions sont connues : développer les transports en commun et les modes actifs de déplacement (marche, vélo), les parkings-relais, sortir définitivement les camions du centre-ville, aider à l’amélioration de l’habitat et des dispositifs de chauffage, limiter les épandages de pesticides et d’engrais chimiques, améliorer les dispositifs de dépoussiérage industriels.

Les conséquences de cette pollution sur la santé sont avérées : une récente étude européenne indique que si les concentrations en particules dans l’air respectaient les valeurs guide de l’Organisation mondiale de la santé, 110 décès seraient différés par an dans notre agglomération. Autrement dit la pollution est responsable de 110 décès prématurés par an dans l’agglomération, sans oublier les autres pathologies: toux, asthme, bronchites, etc.

Malheureusement, nombre d’acteurs concernés dans notre agglomération (opérateurs portuaires, transporteurs, chambre de commerce et d’industrie, chambre d’agriculture, etc.) ont pris le parti de ne pas prendre en compte la pollution de l’air dans leur stratégie. Aucun d’entre eux n’a participé au colloque « Quel air respirons-nous ? » organisé à Rouen le 12 décembre. C’est la politique de l’autruche : je ne vois rien donc je ne fais rien...

 

Jean-Michel BEREGOVOY Tête de la liste citoyenne et écolo « Décidons Rouen »

Pascal MAGOAROU, Tête de la liste « Mont-Saint-Aignan Citoyenne »

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