ARTICLE DE NORMANDIE ACTU DU 30 JANVIER 2017
EXTRAITS
[…]
Tester le système de vignettes, avec des dérogations
Limiter l’impact économique tout en diminuant les émissions de pollution, c’est l’un des chantiers sur lequel travaille la Métropole Rouen Normandie qui s’est engagée à améliorer la qualité de l’air d’ici 2020.
En septembre 2015, la collectivité a été retenue, avec 19 autres métropoles, à l’appel à projets « Ville respirable en 5 ans » qui requiert de réaliser des zones de circulation restreinte où seuls les véhicules les moins polluants pourront circuler.
La Métropole Rouen Normandie souhaiterait mettre en place un système de vignettes, sans pour autant appliquer le modèle mis en place à Paris. Elle plancherait ainsi sur une série de dérogations pour ne pas « mettre en danger l’équilibre économique en chargeant le véhicule », qui pourrait discriminer et fragiliser les « familles vivant en périphérie et souffrant de précarité énergétique » et les artisans actifs en centre-ville.
« Cela va se décider cette année et pour le prochain épisode de pollution hivernale », a annoncé Cyrille Moreau, en charge de l’environnement et de l’écologie à la Métropole.
La gratuité des transports à Rouen : non reconduite
En attendant, le 23 janvier 2017, le groupe des élu-e-s communistes a appelé la Métropole à « instaurer immédiatement la gratuité des transports en commun ». Ce qui n’est pas à l’ordre du jour.
La Métropole a déjà testé la gratuité des transports en commun lors d’un précédent pic de pollution, en mars 2014. Nous n’avons pas mesuré d’infléchissement de la circulation en centre-ville, et cela a aggravé le déficit de la TCAR (transports en commun de l’agglomération rouennaise). Elle n’a donc pas souhaité le renouveler, précise Cyrille Moreau.
Aux yeux de Cyrille Moreau, également président du groupe Europe Écologie Les Verts à l’Agglomération de Rouen, l’expérience n’est cependant pas concluante puisque réalisée sur les deux derniers jours d’un pic, sans forte médiatisation ni réelle information du public quant à la forte pollution de l’air.
Miser sur le vélo
Si l’aspect financier ne lui paraît donc pas incitateur, la Métropole mise sur le développement de son réseau, avec les travaux de la future ligne T4 et le projet à l’étude de la ligne T5.
En parallèle, elle compte accroître le nombre de stations électriques et hydrogènes, favoriser la marche à pied et le covoiturage. Et miser sur un mode de transport écologique et encore très discret dans les rues de Rouen : le vélo.
Ainsi, le développement de son usage sera à l’ordre du jour du prochain conseil métropolitain du 8 février 2017. L’ambition affichée : passer de 2% d’usage à 6% d’ici quelques années.
Parmi les idées évoquées : un réseau de pistes cyclables express, l’installation de mobilier urbain pour le stationnement et la réparation, la limitation de zones à 30 km/h et l’implication d’associations locales. Le démarrage de ces services est annoncé en juin prochain, lors de la Fête du vélo.