Article de Normandie Actu du 19 juillet 2016
Mardi 19 juillet 2016, une société privée, mandatée par la Ville, achève d’abattre les arbres de la presqu’île de Waddington. Des militants ont vainement tenté de bloquer le site.
EXTRAITS
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Le mécontentement de certains élus
Un imprévu a fait barrage au projet : la société privée chargée de l’abattage a débuté l’opération par les arbres les plus éloignés, protégés par des forces de l’ordre qui empêchaient tout accès au site. Deux par deux, à raison d’une durée de 1h à 1h30 de travail pour chaque tronc, les platanes ont commencé à s’affaler, sur fond de grognement des militants et riverains qui protestaient contre le projet. Des élus de l’opposition s’étaient également rendus sur place pour soutenir les militants, comme Fatima El Khili, adjointe au maire de Rouen et élue Europe Écologie-Les Verts (EELV), et la conseillère municipale, Marie-Hélène Roux, du groupe Les Républicains (LR).
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Un « déni de démocratie »
Le même jour, le groupe municipal écologiste Décidons Rouen, s’est ému de l’initiative du maire PS, Yvon Robert, dans un communiqué, signé par les adjoints au maire Françoise Lesconnec et Jean-Michel Beregovoy. Ils dénoncent un « déni démocratique » et un « sacrifice écologique ».
Cette décision du maire de Rouen et du groupe socialiste s’est faite dans le plus grand déni démocratique. Déni tout d’abord de l’opposition de notre groupe à cette décision, mis devant le fait accompli. Déni également des 7500 signatures recueillies en seulement quelques jours par la pétition s’y opposant. Déni enfin de toute concertation avec les associations environnementales et les citoyens. […] Cette décision est également un sacrifice écologique qui va entacher la prochaine édition de la Foire. Alain Baraton (le jardinier en chef du château de Versailles) sur France Inter et Francis Hallé (Professeur de botanique spécialisé dans l’étude des arbres et des forêts tropicales humides, qui était venu à Rouen en mars dernier) se sont émus de cette décision. Elle est en totale contradiction avec les enjeux de la COP 21 (21e Convention-Cadre des Nations unies sur les changements climatiques), que la France a accueillie en décembre dernier.