Communiqué de presse du 03 mars 2016
10 ans après le projet de loi instituant le Contrat Premier Embauche (CPE), porté à l’époque par le gouvernement De Villepin, le gouvernement actuel propose une nouvelle loi visant à précariser toujours plus les salariés.
Sous couvert d’une prétendue modernisation la Loi El Khomri prévoit en effet de nombreuses dispositions abaissant le droit du travail : Modification de la durée maximale du travail, plafonnement des indemnités en cas de licenciement abusif, banalisation des heures supplémentaires, impossibilité pour un(e) salarié(e) de contester les changements dans son contrat sous peine de licenciement… voici quelques-unes des atteintes aux droits des salarié(e)s contenues dans le texte, facilitées par une priorisation des accords d’entreprise sur les accords de branche. Cette loi met en colère le monde du travail et suscite une forte réprobation de l’ensemble des syndicats. Cela suscite aussi l’expression de désaccords publics au sein du PS et dans l’ensemble de la gauche. Face à la désapprobation syndicale et politique, le gouvernement a dû reporter le vote de cette loi et a été contraint d’ouvrir des discussions avec les partenaires sociaux. Pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas cherché à dialoguer dès le début plutôt que de vouloir passer en force ?
Nous refusons que les conditions de travail soient rendues encore plus difficiles pour tou(te)s pour répondre aux exigences du MEDEF, sans aucunes garanties de reprise de l’emploi. Il y a 10 ans, près d’1 million de personnes avaient manifesté en France contre le CPE. Aujourd’hui, près d’1 million ont signé la pétition contre la loi El Khomri.
Le groupe Décidons Rouen et le comité EELV Rouen appellent à la mobilisation aux côtés des organisations syndicales et de jeunesses pour les journées du 9 mars et du 31 mars 2016 .