L’Etat va faire disparaître la régie des Quartiers de Rouen
La décision du président Macron de supprimer les contrats aidés est dramatique pour les associations de notre Ville. Plusieurs sont aujourd’hui en grande difficulté et ont lancé des alertes. C’est au tour de la Régie des Quartiers de Rouen de faire connaître les grandes difficultés qu’elle va rencontrer très rapidement, l’Etat arrêtant de lui verser ses participations financières au titre des contrats aidés à compter de mars prochain.
La Régie des Quartiers de Rouen a pour mission et vocation le maintien du lien social de ses habitants à travers ses activités ainsi que la lutte contre le chômage et l’exclusion en offrant une étape dans le projet professionnel et social de chacun. Elle emploie essentiellement des personnes issues des Hauts de Rouen et de Grammont (deux quartiers Politique de la Ville). C’est un acteur ESS important de l’insertion sociale de notre territoire, car contrairement à ce que prétend le Président, les contrats aidés sont une première étape vers l’emploi. Supprimer les participations financières de l’Etat aux contrats aidés de la Régie des Quartiers de Rouen consiste à envoyer au chômage 80 personnes au mois de mars…. C’est la conséquence concrète de l’arrêt des contrats aidés défendu par les candidats Macron et Fillon.
Notre groupe est particulièrement inquiet pour l’avenir de la Régie des Quartiers de Rouen, qui assure pour la Ville via un marché d’insertion, des prestations de nettoyage et d’entretien des espaces publics sur toute la Ville, contribuant ainsi à la qualité de vie de tous les rouennais. La Régie vient également de s’installer dans les locaux du Pôle des 4 cantons, avec les services techniques du CCAS de Rouen.
Cette décision, prise par la préfecture, est d’autant plus incompréhensible que le Président Macron a annoncé que les contrats aidés ne seraient pas remis en cause pour les associations agissant dans les quartiers Politique de la Ville. Par ailleurs la Régie de Rouen est la seule concernée sur les 135 qui existent en France.
Ainsi nous interpellons le député Damien ADAM qui, au lieu de passer son temps à raconter que les chômeurs « se la coulent douce » aux Bahamas, ferait mieux de se préoccuper de la cohésion sociale du territoire dont il est élu, même si on ne le voit pas beaucoup à Rouen, afin que la Régie des Quartiers de Rouen retrouve les financements de l’Etat pour ses contrats aidés.