Article de Tendance Ouest du 22 avril 2015
Quartier réputé sensible, les Hauts-de-Rouen ont entamé une grande mutation pour changer cette image.
Sur la dalle de la Grand’Mare, ce mardi matin dans les Hauts-de-Rouen, pas une âme qui vive. Ou si peu. Pourtant, le ciel bleu incite à sortir. Seules traces d’activité : les quelques habitants ressortant des commerces et deux ouvriers s’attelant à la construction de VOST, l’immense œuvre d’art contemporain de Mathieu Herbelin qui devrait être prête dans les semaines à venir. La structure ne fait pas l’unanimité – « Peut-on véritablement appeler ça une œuvre d’art », grince une habitante, habituée du quartier – pourtant elle prouve une chose : le quartier bouge.
« Un souci d’équité »
Jean-Michel Bérégovoy, adjoint en charge de ce quartier à la mairie de Rouen, le concède : « Il y a moins de retard aujourd’hui qu’il y en a eu auparavant. » Depuis la seconde partie du dernier mandat, les constructions et nouveautés se sont multipliées : de l’implantation de l’école des Beaux-Arts et du centre d’entraînement CEOPS (lire ci-contre) à la construction entamée de la crèche Rose des Vents sur la plaine de l’Aigle en passant par la réalisation de logements et l’aménagement des espaces publics, les Hauts-de-Rouen se façonnent un nouveau visage. « Si vous allez au Châtelet, à Lombardie, à la Grand’Mare, vous voyez que les nouveaux espaces publics sont biens réalisés. Cela donne un caractère ordinaire à ce quartier », insiste Jean-Michel Bérégovoy.