Article de la Gazette des communes du 10 septembre 2014
Écologistes et communistes demandent à expérimenter le dispositif. De leur côté, les socialistes temporisent…
Le débat sur l’encadrement des loyers rebondit à Rouen, semant, au passage, la zizanie entre les composantes de la majorité municipale. Via un communiqué commun en date du 3 septembre, les élus écologistes et communistes plaident pour l’intégration de la capitale normande dans le dispositif expérimental prévu par la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR). Ils imitent en cela la demande – acceptée depuis – formulée par Martine Aubry, maire PS de Lille, auprès du 1er ministre.
+ 30 % en 10 ans – Si les deux formations politiques reconnaissent que la situation rouennaise n’est pas comparable à celle de Lille ou Paris, elles s’inquiètent des hausses de loyers dans certains secteurs de la ville. « Dans les zones tendues, les loyers ont augmenté de 30 % en dix ans », rapporte Jean-Michel Bérégovoy, président du groupe EELV au conseil municipal.
Les quartiers de l’hyper-centre, gare et Jouvenet ainsi que l’ouest rouennais sont, selon lui, concernés par cette tendance. Certaines petites surfaces – jusqu’à 30 m2 – peuvent y atteindre jusqu’à 20 euros du m2 à la location.
Pourtant, en juillet 2012, Rouen n’a pas été retenue comme une zone tendue éligible au nouveau dispositif mis en place par l’ancienne ministre du logement Cécile Duflot. « On a pris en compte des moyennes de loyer à l’échelle de toute la ville, regrette Cyrille Moreau, conseiller municipal EELV. Ça ne permet pas d’avoir une vision affinée secteur par secteur. »
Quartier par quartier – Aujourd’hui, écologistes et communistes demandent à ce que la commune se porte candidate auprès des services du Premier ministre. Dans un deuxième temps, une étude technique précise – quartier par quartier – pourrait être menée sous l’égide du préfet de Seine-Maritime.