Article du Paris-Normandie du 16 avril 2015
Éducation. Les parents d’élèves dont les écoles sont oubliées par la carte scolaire publiée mardi, dans des conditions inédites, par l’inspectrice académique, se mobilisent plus que jamais. L’ambiance est délétère.
«La mobilisation continue. Le but est de se faire entendre mais pour cela il faut qu’il y ait un dialogue. Ce n’est absolument pas le cas pour l’instant. Que ce soit les syndicats, les élus, personne ne parvient à discuter avec elle [l’inspectrice d’académie, NDLR]. Il y a une personne qui décide, point. » Le constat fait par Frédéric Marchand, adjoint au maire de Rouen en charge des écoles, est partagé par l’unanimité des interlocuteurs, même les parlementaires le regrettent dans des communiqués aux tonalités vives (lire ci-contre), assez rare dans ce genre d’échanges entre « grands » élus et « hauts » fonctionnaires.
La carte scolaire publiée dans des conditions inouïes crée un climat « plus que houleux » (lire éditions précédentes). Après l’épisode fâcheux du mécompte des postes alloués en Seine-Maritime (édition du 11 avril), les parents d’élèves des écoles qui n’ont pas obtenu gain de cause (Nibelle et Pouchet à Rouen, l’école de Val-de-la-Haye, Barentin, Saint-Pierre-lès-Elbeuf, Gouy… dans l’agglomération), sont plus que jamais remontés.
« KIDNAPPER L’INSPECTRICE ! »
La situation est telle que l’élu rouennais ne cache pas être inquiet parfois et assure tout faire pour assurer la sécurité des enfants. « Cela a pu arriver que des parents bloquent une école sans se soucier de ce que devenaient les enfants laissés dans la rue… »