Communiqué du 2 novembre 2017
Le 29 juin dernier, notre groupe alertait le député Damien Adam sur le manque d’hébergements d’urgence ainsi que sur le manque de places d’hébergement de demandeurs d’asile sur la METROPOLE Rouen Normandie
(Rappel de notre courrier : http://www.decidonsrouen.fr/ courrier-au-depute-d-adam_ situation-des-personnes- migrantes-a-rouen/ )
Ce dernier nous avait répondu en substance qu’il n’était pas nécessaire d’ouvrir de nouvelles places sur la METROPOLE, ce que nous contestions.
-Le 12 juillet 2017 le premier ministre Edouard Philippe annonce « le plan d’action pour garantir le droit d’asile et mieux maîtriser les flux migratoires » avec la création notamment de 12500 places pour les demandeurs d’asile et les réfugiés.( sources : article les Échos du 12/07/2017 : » plan migrants : 12500 places pour les demandeurs d’asile et les réfugiés)
-Le 27 juillet 2017 lors d’un déplacement à Orléans sur le thème de l’immigration le président Macron annonçait ceci : « je veux partout des hébergements d’urgence. Je ne veux plus de gens dans la rue. Et aussi partout une étude des demandes d’asile « (Sources : article du 27 juillet 2017 dans La République du centre )
-Le 5 septembre 2017 le président Macron annonce une « refonte complète » de la politique d’immigration.
Nous prenons acte des annonces du gouvernement concernant le volet hébergement bien que n’ayant pas la même appréciation concernant la politique migratoire.
Par contre les annonces de création de places sont bien entendues nécessaires, en France mais aussi sur le territoire de la METROPOLE Rouen Normandie.
En effet, jusqu’à preuve du contraire Rouen et la METROPOLE Rouen Normandie font bien parti du territoire Français. S’il manque des places en France, il en manque aussi sur notre métropole car nous sommes concernés comme les autres par la nécessité d’héberger les demandeurs d’asile compte tenu de la situation migratoire, conséquence des conflits et guerres qui se déroulent actuellement dans de nombreux pays du monde.
De plus, la proximité de notre territoire avec la région parisienne rend encore plus accrue la nécessité pour le gouvernement de doter notre territoire de places d’accueil.
Aujourd’hui à Rouen, et ce depuis plusieurs mois, de nombreux demandeurs d’asile se retrouvent sans hébergements par manque de places d’hébergement proposées par l’état. Ils bénéficient sur Rouen de la solidarité d’un collectif de citoyens qui agit concrètement en organisant des hébergements solidaires. La ville de Rouen soutient ce collectif dans la mesure du possible sur une prérogative qui est celle normalement de l’état .
Face à la défaillance de l’état, des citoyens apportent leur soutien aux demandeurs d’asile.
Mais aujourd’hui la situation s’aggrave sur Rouen : alertés par le collectif solidarité HDR qui a publié hier un communiqué, nous apprenons que la plate-forme d’accueil des demandeurs d’asile n’est plus en mesure de fournir de rendez vous aux demandeurs d’asile. ( cf reportage du 1er novembre 2017 – France 3 Normandie )
Cela correspond à une atteinte au droit d’asile puisque cette situation empêche les demandeurs d’asile de déposer à la fois leur demande d’asile et d’effectuer leur demande d’hébergement. Cette atteinte au droit d’asile est contraire aux engagements de l’état Français qui a ratifié tous les textes internationaux concernant le droit d’ asile.
Comme nous l’indiquons depuis des mois et contrairement à ce que défendent le député Adam, ainsi que la préfecture de Seine-Maritime, cette situation est bien la preuve du manque de places de demandeurs d’asile sur le territoire de la METROPOLE Rouen Normandie.
Nous demandons à la préfecture de Seine-Maritime :
– de réunir les conditions pour que la plate forme d’accueil propose à nouveau des rendez-vous comme c’est son rôle pour que les demandeurs d’asile effectuent leur demande d’asile et d’hébergement
– de défendre l’ouverture de places d’hébergement sur la METROPOLE Rouen Normandie et pas uniquement sur Rouen.
En fin, nous demandons la mobilisation de l’ensemble des maires de la METROPOLE pour qu’ils acceptent la création de places sur leur commune, places qui doivent être proposées par la préfecture.
En effet, la mobilisation de l’état est centrale sur ce sujet puisque c’est l’état qui est chargé de la gestion de l’hébergement d’urgence et de l’hébergement des demandeurs d’asile.
La préfecture de Seine-Maritime doit se ressaisir et se mobiliser pour apporter des solutions concrètes rapidement.