Paris-Normandie du 13 septembre 16
Réactions. Match retour des « pour » et des « contre » le projet de contournement Est, après le feu vert de la commission d’enquête publique.
Un pavé de 296 pages, avec au sommaire dix chapitres annonçant chacun six à dix sous-rubriques mais… aucun numéro de page correspondant. Autant dire que pour s’attaquer au rapport de la commission d’enquête publique sur le contournement Est publié vendredi 9 septembre, il faut être au moins aussi motivé que ledit document.
« À part les journalistes et les Verts excités », Cyrille Moreau, vice-président (EELV) de la Métropole et farouche opposant au projet, doute que les citoyens se ruent sur cette lecture « peu facilitée ». De fait, le week-end n’aura pas suffi aux détracteurs de la future liaison A28/A13 – et ils sont légion – pour digérer l’avis positif de la commission, assorti de quatre réserves et neuf recommandations.
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Parmi les opposants à la réalisation de cette 2×2 voies de 41 km, il n’y a guère pour l’instant que les écologistes pour monter au créneau. Cyrille Moreau, lui, a lu le rapport vite fait, mais assez bien pour relever des éléments de contexte « faux » et des expressions « partisanes » jugées indignes d’un rapporteur « censé être neutre ». Aussi, « ce serait bien que le projet ne soit pas basé sur un monde virtuel », ironise l’élu rouennais, plus que dubitatif quant aux prévisions de trafic de 20 à 30 000 véhicules/jour, maintenues « envers et contre tous ».
Déjà que les Verts « s’interrogent sur la pertinence de confier à un opérateur privé l’exploitation d’un ouvrage construit avec ce niveau de financements publics, de 50 % à 60 % ». Mais il y a cette phrase, page 167 : « Unfinancement qui fait apparaître la nécessité d’une subvention d’équilibre dans le cas où les recettes ne couvriraient pas l’ensemble des coûts de construction et d’exploitation ». Donc, les collectivités devront bien contribuer à éponger, le cas échéant, d’éventuelles pertes du futur concessionnaire.
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