Tribune du Rouen Mag avril 2019
La loi Blanquer « pour une école de confiance » mobilise énormément la communauté éducative. Ce projet de loi va plus loin que tout ce qu’il était permis de penser. De bonnes intentions, mais sans aucun moyen pour les financer.
Le doublement des classes de CE1 à la prochaine rentrée nous obligera à installer des classes dans des équipements précaires, qui ne permettront pas aux enfants de pouvoir travailler dans de bonnes conditions.
L’intégration des enfants souffrants de handicap se fera à marche forcée dans toutes les écoles, collèges et lycées de France, mettant les éducateurs spécialisés de côté au « profit » des professeurs qui ne recevront pas de formation supplémentaire, mais qui hériteront de la responsabilité de ces élèves aux besoins spécifiques en plus de leurs classes complètes habituelles.
La fusion des directions des écoles au sein des collèges augmentera la distance entre celle-ci et les parents, mais également les professeurs, complexifiant la mise en place des projets éducatifs.
Nous nous devons de défendre une école de proximité à l’écoute et au service des enfants, mais aussi des parents et des personnels.