Discours de F. Marchand – Engagement « Mon restau responsable » – Mairie de Rouen

Signature d’engagement « Mon Restau Responsable »
Frédéric Marchand – Adjoint chargé des Écoles et des Centres de loisirs.

Mardi 23 janvier 2018 – Hôtel de Ville de Rouen

 

Madame la Présidente de la Fondation pour la Nature et l’Homme, chère Audrey PULVAR,

Monsieur le maire de Rouen, cher Yvon Robert,

Monsieur le vice-président de Rouen Métropole, cher Cyrille Moreau,

Mademoiselle l’adjointe au Maire, chère Françoise Lesconnec,

Mesdames, Messieurs les élus,

Mesdames, Messieurs,

 

Je suis particulièrement chanceux et enchanté de vous accueillir aujourd’hui à l’Hôtel de Ville de Rouen pour la signature d’engagement « Mon Restau Responsable » entre la Ville et la Fondation pour la Nature et l’Homme.J’ai le plaisir de vous accueillir dans ce lieu cher au cœur de nombreux rouennaises et rouennais. La salle des mariages. Elle est à la fois le témoin d’un moment heureux où les êtres misent sur un avenir qu’ils veulent le plus heureux et radieux et un engagement qu’ils donnent et reçoivent.

Je débutais mon propos en vous indiquant que je me trouvais chanceux. Effectivement, si la Ville de Rouen va devenir la première grande ville de France à rejoindre le réseau « Mon Restau Responsable », elle le doit à une volonté à la fois politique mais aussi à une détermination et un dynamisme de l’ensemble des agents qui mettent en place ces volontés politiques de proximité. J’ai la chance d’être accompagné depuis 4 ans par des agents d’une grande qualité à la fois humaine et professionnelle. Sans ces aptitudes et ces valeurs, nous serions dans l’incapacité de mener à bien ces engagements. Je tiens à les remercier très chaleureusement aujourd’hui. Comme il m’est impossible de les citer tous, je demande à Delphine Leray, directrice des temps de l’enfant et Dominique Maupin directeur du SIREST de bien vouloir leur transmettre toute notre gratitude.

 

Yvon Robert rappelait dans son introduction que ce projet a vu le jour le 31 août 2011 sous la mandature de Valérie Fourneyron pour les 55 écoles, les 7 accueils de loisirs et les 11 crèches de la ville. La naissance de ce projet n’a pas été si facile. Je tiens ici à saluer le travail de fond et la construction de l’argumentation pour convaincre du groupe écologiste de cette mandature et tout particulièrement Guillaume Grima et  Jean-Michel Beregovoy. Toutes les personnes qui ont travaillé avec eux connaissent la passion qui les anime et leur volonté d’échanger, d’illustrer, d’imager et au final convaincre pour le bien des citoyens. Yvon Robert a raison. Une fois que tout le monde a été convaincu, toute la majorité socialiste, communiste et écologiste, a porté ce projet et a continué à le porter.

 

La commune de Bois-Guillaume, d’une majorité politique différente de celle de Rouen a rejoint le Sirest en juillet 2014, convaincue du bienfondé et de la réussite des intentions défendues.

 

Aujourd’hui, ce sont 7000 repas qui sortent quotidiennement de la cuisine centrale pour être amenés dans les espaces de restauration. Ces repas sont confectionnés avec 82% de produits frais pour seulement 3% de produits congelés et accommodés avec 15% d’épicerie. De ces produits frais 65% sont des produits locaux issus de circuits courts et de proximités, durables et bios (32% de produits fermiers, 22% de produits bio et 11% issu de la pêche durable).

 

J’en profite pour saluer le travail quotidien et difficile des producteurs et agriculteurs normands qui s’engagent à nos côtés. Ils sont ceux qui nourrissent tout en prenant soin de notre terre. Je suis convaincu qu’ils sont dans le vrai. Grâce à cet engagement d’aujourd’hui, je leur réaffirme notre soutien. Je les remercie de leur disponibilité lorsqu’ils reçoivent les classes des petits citadins et leur montrent que le poulet a des plumes et que le fromage est fabriqué avec du lait d’animaux qui doivent être respectés. Vous êtes le maillon indispensable entre l’être humain en construction et son environnement.

 

L’ensemble de ces repas est conçu dans les ateliers que nous avons visité ce midi et sont toujours goutés par le personnel pour les refaire si la recette ne donne pas satisfaction. Il y a une volonté professionnelle de fournir aux enfants une prestation de haute qualité.

 

C’est aussi 3600 goûters… quoi de plus difficile que le goûter ? Il doit être à la fois source de ce dont a besoin un enfant pour grandir, source de réconfort après une journée de travail et de collectivité qui a parfois commencé dès 7h45, mais surtout rester un espace de plaisir et de partage avec les copines et les copains. La remise en question de ce qui est servi a été impressionnante. Aujourd’hui nos cuisiniers fabriquent des gâteaux et des pâtes à tartiné maison ! Quelle meilleure preuve de bienveillance ?

 

Je vous parle des agents du SIREST, mais ce sont tous les services de la ville qui sont mis à contribution. Il est hors de question qu’un enfant fréquentant les écoles publiques de la ville ne puisse pas bénéficier de ces repas. Nous avons institué depuis le début une grille de tarification solidaire où chaque parent paye son repas en fonction de ses revenus. Nous changeons régulièrement les règlements et les faisons voter au Conseil Municipal pour permettre aux parents de bénéficier des aides de leurs entreprises. Nous avons mis en place un « compte famille » sur internet où les parents peuvent vérifier leur facture et la régler en ligne s’ils ne peuvent se déplacer en mairie. Par cet intermédiaire nous pouvons informer directement les familles du menu proposé aux enfants et leur donner l’occasion d’adapter ce qu’ils donneront à leurs enfants au repas du soir.

 

Les agents de restauration et d’entretien ont une importance capitale dans le bien-être de l’enfant et le climat scolaire. Un repas pris dans une ambiance conviviale, dans un espace approprié par les agents et les enfants favorisera la suite de la journée et donc les apprentissages. Nous avons donc décidé d’une interaction directe et d’un processus de co-élaboration lors des commissions des menus entre tous les agents qui interagissent auprès des enfants.

 

Il est donc primordial que le lien soit le plus solide entre tous les adultes qui interviennent sur ce temps. Cela provoque des changements dans les postures professionnelles.

 

L’arrivée en nombre des animateurs dans les écoles depuis 2013 nous a donné l’occasion de réinterroger nos pratiques. Ce lien si important est toujours en cours de construction. Nous nous sommes engagés, dans notre Plan Educatif De Territoire à mettre en place un processus d’amélioration continue du « bien-être autour du repas ».

 

Par cet engagement, nous avons amené dans notre sillage tous les partenaires éducatifs (parents, éducation nationale, CAF) prônant collectivement une responsabilité dans la promotion de la santé de nos enfants. Cette attention est au cœur de nos marchés publics. Les produits d’entretien ont déjà été changés pour des produits respectueux de la santé des agents, des enfants et de l’environnement.

 

Hier lors du Conseil Municipal, j’ai invité les écoles privées à lancer une réflexion sur la qualité des repas servis à leurs élèves. Nous sommes ouverts à les aider dans ce beau projet. De la même façon, si des communes souhaitent bénéficier de notre savoir-faire nous sommes à leur disposition.

 

Delphine, monsieur Raveneau et Dominique vont faire une présentation très précise de l’engagement que prend la ville de Rouen et je les en remercie.

 

Je remercie encore madame Audrey Pulvar, Présidente de la Fondation pour la Nature et l’Homme, de nous faire l’honneur de sa présence ici à Rouen, et lui laisse la parole. »

 

Pour plus d’informations : Mon restau responsable.

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