Comment les collectivités organisent-elles leur chasse au gaspillage dans les cantines autour de Rouen ?

Article du Paris Normandie du 19 Octobre 2015

 » Organisation. Le gaspillage alimentaire est, depuis plusieurs mois, au cœur des débats. Dans les grandes surfaces, le combat a commencé. Mais qu’en est-il dans nos collectivités locales et leur restauration scolaire ?

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À la Ville de Rouen, lutte contre le gaspillage alimentaire rime avec qualité de ce que l’on sert, et éducation. « Si ce que nous servons est bon, les enfants n’en laisseront pas ou peu, explique l’adjoint chargé des affaires scolaires, Frédéric Marchand. Des relais existent entre les responsables des offices, dans les écoles, et la cuisine centrale, pour savoir ce qui fonctionne ou pas avec les enfants, ce que l’on peut améliorer, dans les recettes ou la présentation ». L’adjoint a également demandé aux écoles de faire en sorte que le temps du repas soit « un réel moment de détente ». Autre axe de travail : « Une éducation autour de l’assiette pour que les enfants prennent conscience que des personnes ont travaillé pour préparer ce repas. »

Des normes très strictes

Quelques écoles vont plus loin dans la démarche, comme Charles-Nicolle, qui s’est inscrite dans l’agenda 21. Plusieurs établissements élémentaires disposent d’un potager ou utilisent des composteurs, des récupérateurs d’eau ou des bennes pour le reyclage du verre. L’école Anatole-France a planté des arbres dans le verger participatif du Vallon (Grieu). Mais il est difficile parfois, comme l’indique Frédéric Marchand, « de contourner les normes européennes ou françaises en matière d’alimentation dans la restauration scolaire. Ces normes sont très strictes. Ce qui a été présenté à table ne peut être resservi. »

Yaourts, fruits… devraient aller directement à la poubelle. Avec un peu de bon sens, les responsables d’offices ne proposent aux écoliers les yaourts qu’au compte-gouttes pour ne pas les laisser sur les tables trop longtemps. De même, les fruits du midi qui n’ont pas été touchés sont à nouveau proposés au goûter. « C’est du bon sens, reconnaît Frédéric Marchand. Et heureusement que les responsables d’office n’en manquent pas ! »

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