Communiqué de presse du 19 juillet 2016
Sacrifice écologique et démocratique
C’est avec émoi que nous avons constaté cette nuit l’abattage de 46 platanes sur l’esplanade St Gervais.
Cette décision du Maire de Rouen et du groupe socialiste s’est faite dans le plus grand déni démocratique.
Déni tout d’abord de l’opposition de notre groupe à cette décision, mis devant le fait accompli. Déni également des 7500 signatures recueillies en seulement quelques jours par la pétition s’y opposant. Déni enfin de toute concertation avec les associations environnementales et les citoyens. Le 49-3 semble devenir un mode de gouvernance.
Cette décision est également un sacrifice écologique qui va entacher la prochaine édition de la Foire.
Alain Baraton (le jardinier en chef du château de Versailles) sur France Inter et Francis Hallé (Professeur de botanique spécialisé dans l’étude des arbres et des forêts tropicales humides, qui était venu à Rouen en mars dernier) se sont émus de cette décision.
Elle est en totale contradiction avec les enjeux de la COP 21 (21ème Convention-Cadre des Nations unies sur les changements climatiques), que la France a accueillie en décembre dernier.
En effet, les arbres participent au maintien de la biodiversité en ville (ces platanes abritaient une colonie de chauves-souris), à la qualité du cadre de vie et à la lutte contre le réchauffement climatique. Sur un territoire aussi pollué que le nôtre, ils contribuent à lutter contre la pollution de l’air qui se situe au troisième rang des causes de mortalité anticipée, derrière le tabac (78000 morts / an) et l’alcool (49.000 morts/an), avec 48.000 morts/an (Etude de santé Public France publiée le 21 juin 2016).
Notre groupe mène un travail de préservation écologique au travers notamment de l’aménagement du site de Repainville (sauvé par les écologistes du bétonnage voulu par Yvon Robert entre 1995 et 2001), de la charte de l’arbre ou de manière transversale dans nos différentes délégations.
Nous regrettons que la mobilisation des associations et des citoyens n’ait pas suffi à émouvoir les socialistes et à leur faire choisir l’urgence environnementale plutôt que le productivisme, quelle que soit sa forme.
Pour le groupe de la Ville de Rouen, Les co-présidents
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Françoise LESCONNEC
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Jean-Michel BEREGOVOY |