Article de Paris-Normandie du 06 décembre 2016
Stationnement. Mis en place progressivement depuis plus de deux ans et demi, les arrêts minute peinent à remplir leur objectif. Pourtant la demande reste réelle, preuve que les causes sont plus complexes qu’il n’y paraît.
En quête d’une place de stationnement libre, l’automobiliste rouennais apprécierait aisément une pause de quinze minutes pour faire quelques courses.
Réclamés par les commerçants, les arrêts minute, lancés juste avant les élections municipales en 2014, ont diversement rempli leur objectif : favoriser le commerce de proximité grâce à des emplacements régulièrement libérés.
Rues Armand-Carrel et Saint-Julien, ces places se sont fondues dans le paysage local et sont globalement utilisées à bon escient. A contrario, rue de la République, rue Saint-Vivien, rue Saint-Sever, boulevard d’Orléans : ces quatre secteurs font figure de mauvais élèves, avec un stationnement abusif et donc peu de rotations. Voici le bilan que l’on peut tirer grâce au nombre de tickets délivrés par les horodateurs et des constatations sur le terrain.
Des abus trop peu verbalisés
À la Ville de Rouen, le dossier n’emballe pas spécialement Christophe Duboc (EELV), conseiller municipal en charge du dossier. « Je ne suis pas convaincu par ce dispositif. On m’a imposé cette promesse électorale », glisse-t-il rappelant les divisions au sein de la majorité entre écologistes et socialistes. Pour que cela ait une chance de fonctionner, « il faut que ces places soient installées dans des quartiers avec des commerces de proximité », énonce l’élu. Pourtant, les zones où l’expérience n’est pas concluante ne sont pas non plus implantées dans des terrains vagues…
Le problème ne viendrait-il pas plutôt de l’insuffisance du contrôle face à des comportements répréhensibles ? « Mon gros souci c’est le contrôle du stationnement. Il faut faire en sorte qu’il soit plus efficace », admet Christophe Duboc.
