Communiqué de presse du 27 avril 2018
Les 24h motonautiques vont se dérouler à Rouen tout le long de ce week-end. La communication est au top, mais pas seulement !
D’après les organisateurs, disparation de la classe S1 au profit de la S2 aux performances toujours plus proches du TOP ! Une nouvelle catégorie S3H20 fait son apparition avec des moteurs à hydrogène diminuant la consommation d’énergie fossile de 47% ! Avec une sonorisation et une retransmission en direct sur les réseaux sociaux !
Seulement voilà, tout ceci n’est pas suffisant pour nous rallier à la cause, bien au contraire. Cette communication, tournée autour des bateaux plus propres ne peut que leur servir. 4 bateaux sur 25 au départ sont équipés de ces nouveaux moteurs, cela signifie qu’ils réalisent là une économie en carburant équivalente à celle de 2 bateaux. Or, pour nous la différence en 23 et 25 bateaux au départ de cette course n’est clairement pas déterminante.
Notons les avancées sur les contrôles de santé en direction des pilotes qui sont arrivés à la suite de la table ronde organisée après la mort tragique et accidentelle d’un gendarme. Notons que l’atténuation des bruits devenue obligatoire est respectée. Notons les efforts pour nettoyer aux alentours de la manifestation, qui ne sont qu’un juste retour face à l’étendue du gaspillage que représente cette manifestation, qui au rythmes de ses évolutions, ne sera jamais propre si ce n’est dans sa communication et son greenwashing.
Notons cependant, qu’aucune démarche n’est entreprise afin de vérifier les prétendus scores d’attractivité pouvant a minima justifier la subvention que la mairie accorde à la manifestation. Soyons satisfaits de la diminution des subventions accordées par la mairie ces dernières années. De 100 000 euros en 2012 nous sommes arrivés à 30 000 euros en 2018. C’est encore trop. En effet, malgré cette diminution, les 24h motonautiques survivent toujours, ce qui prouve qu’ils peuvent avoir lieu sans subvention publique.
Notons le montant encore très important de cette subvention. Quand des clubs sportifs au rayonnement national au moins équivalents à celui des 24h se battent avec à peine quelques milliers d’euros par ans, nous ne pouvons nous permettre de rester les bras croisés.
C’est pour toutes ces raisons que nous appelons à une nouvelle manifestation qui soit en adéquation avec les défis du XXIème siècle. Pour qu’enfin, un jour, nous montrions enfin l’exemple à suivre, que nous sortions du cirque infernal des 24h motonautiques : manifestation du XXème siècle quand le pétrole coulait à flot…
Pour Décidons Rouen, les co-présidents :
Françoise Lesconnec & Jean-Michel Bérégovoy