Article de 76 Actu du 29 avril 2016
Les élus écologistes au conseil municipal de Rouen proposent de remplacer les 24 heures motonautiques par une nouvelle fête nautique, « respectueuse de l’environnement ».
Les 24 heures motonautiques reviennent samedi 30 avril 2016 et dimanche 1er mai 2016, à Rouen (Seine-Maritime), et avec elles, leur lot de critiques, de la part des écolos. La veille du démarrage de l’événement, vendredi 29 avril 2016, les élus écologistes du groupe Décidons Rouen, citoyenne et écolo, au conseil municipal de Rouen, adressent un nouveau carton rouge à la course, qui constitue, à leurs yeux, un un non-sens environnemental et un gaspillage d’argent public. Au-delà des critiques, les élus proposent d’imaginer une fête alternative, une « fête nautique respectueuse de l’environnement ».
« Gaspillage d’argent public »
Sur la participation de la Ville de Rouen, tout d’abord, les élus écolos soulignent :
Nous avons toujours voté contre les subventions accordées par la Ville au Rouen Yacht Club, même si nous nous félicitons que la subvention ait été plus que divisée par trois depuis 2012 (100 000 euros en 2012, 30 000 euros en 2016). Le maintien de la course malgré les baisses successives des subventions de la Ville, confirme que le Rouen Yacht Club n’a pas besoin de cet argent. Au moment de raréfaction de l’argent public et de l’augmentation des impôts, continuer d’attribuer cette subvention est pour nous un gâchis d’argent public.
« Les 24 heures ne seront jamais écologiques »
Et à propos de l’impact environnemental de la course, selon eux, les assurances mises en avant par les organisateurs ne sont que de la poudre aux yeux :
Même s’il y a eu quelques avancées, les 24h motonautiques ne seront jamais écologiques ; c’est le symbole du gaspillage de l’énergie, qui pollue la Seine. Toutes les opérations de communication des organisateurs autour de l’écologie (nettoyage des bords de Seine etc.) ne sont que du « greenwashing ». L’équipe des 24h motonautiques ne peut pas se glorifier de nettoyer ce qu’elle a sali ou de mettre des atténuateurs de bruit sur les moteurs alors qu’ils sont obligatoires !
« Appel à projet alternatifs »
Au lieu de proposer une suppression pure et simple des 24 heures motonautiques, ils proposent de les remplacer par une « fête alternative » : « La Seine mérite une grande fête dont les valeurs seraient en lien avec les enjeux du XXIe siècle de la transition énergétique. »